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BP bouche le puits, les inquiétudes concernant les conséquences sur l’environnement perdurent

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Après l’échec de l’opération « top kill » le 29 mai dernier, est-on en train d’assister au succès de sa petite sœur, l’opération « static kill » ? Après avoir injecté de la boue afin de repousser le pétrole qui continuait de s’échapper, BP s’apprête aujourd’hui en effet à cimenter le puits pour à terme le boucher définitivement. Barack Obama, qui fêtait hier s’est 49 ans alors que sa popularité aux Etats-Unis est au plus bas, s’est évidemment félicité de cette nouvelle, indiquant que « le long combat pour colmater la fuite arrive enfin à son terme ». Il a rappelé que les pollueurs seraient tenus pour responsables et que ceux qui ont pâti de cette catastrophe seraient dédommagés.

Au total, les dernières analyses estiment que ce sont près de cinq millions de barils (soit 780 millions de litres) qui se sont échappés suite à l’explosion de la plate-forme Deepwater Horizon en avril dernier. C’est environ vingt fois plus que lors de la catastrophe de l’Exxon Valdez en 1989. Environ 16% de ce pétrole aurait été récupéré selon les dernières estimations. Mais les estimations diffèrent sensiblement selon les scientifiques, et seront sans doute à revoir à la hausse dans les semaines à venir. Cette catastrophe pourrait en outre coûter plus de trente milliards de dollars à la compagnie pétrolière BP, une somme colossale.

Sur les côtes, les travaux de dépollutions continuent. Pourtant, dans le même temps, la polémique sur les méthodes employées par BP pour faire face au pétrole échappé enfle de jour en jour. Les dispersants sont désormais au cœur des débats. S’ils permettent de briser les nappes de pétrole en microgouttelettes, leur effet sur l’environnement reste mal connu. Certains mettent en garde contre l’extrême nocivité de ces produits qui ont abondamment été utilisés (plus de sept millions de litres) dans le Golfe du Mexique. Seul le temps pourra dire ce qu’il en est réellement, mais il existe bel et bien un risque de voir la biodiversité se réduire considérablement. Les conséquences sur la faune pourraient durer des décennies. Selon les autorités, près des trois quarts du pétrole déversé auraient disparu, mais à quel prix écologique ?

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